Le gouverneur de la banque centrale du Liban a exprimé certaines réserves concernant un projet de loi permettant aux déposants de récupérer progressivement les fonds gelés dans le système bancaire depuis une faillite financière en 2019, une mesure cruciale pour relancer l'économie.
Karim Souaid a décrit le calendrier proposé pour la composante en espèces des remboursements de dépôts comme "quelque peu ambitieux" dans une déclaration mardi.
Il a exhorté le cabinet à procéder à un examen attentif du projet de loi, demandant des clarifications pour garantir l'équité et la crédibilité avant sa soumission au parlement.
Le gouverneur de la banque centrale a déclaré que le projet nécessitait un raffinement supplémentaire, notamment des dispositions plus claires pour garantir un traitement équitable des déposants et pour renforcer les engagements de l'État en vertu de la loi.
La faillite financière de 2019 — résultat de décennies de politiques financières non durables, de gaspillage et de corruption — a conduit l'État à faire défaut sur sa dette souveraine et a fait plonger la livre libanaise.
Le projet de loi marque la première fois que Beyrouth propose une législation visant à combler un déficit de financement considérable — estimé à 70 milliards de dollars en 2022 mais jugé aujourd'hui plus élevé.
Le Premier ministre Nawaf Salam a exhorté lundi les ministres à approuver rapidement le projet de loi.
Le cabinet a discuté de la loi lundi et mardi et doit poursuivre les discussions vendredi.


